lundi 9 mai 2011
lundi 7 mars 2011
mardi 1 juin 2010
L'œil féminin
L'œil féminin semble parfois regarder d'une manière particulière et dire quelque chose relevant du secret, de l'intelligence, de la séduction et de la beauté.
(à suivre)
lundi 17 mai 2010
Attention Alentir !
Les “plaisirs minuscules” de Philippe Delerme sont loin d’être minuscules. Ils sont la poésie du temps apprivoisé par un auteur qui sait goûter ce que la vie a de plus insignifiant à offrir. Littérature du rien qui fait tout et nous embarque dans des aventures matinales -- la rue déserte offerte aux lève-tôt en quête du croissant dominical, en été, en hiver, dans le métro parisien (Ah! Devenir un personnage de Magritte) –automnales… Les PM sont aussi l’expression d’une nostalgie, celle d’un temps révolu (une certaine vieille France), que l’auteur fait ressurgir avec bonheur dans des récits que l’on pourrait qualifier d’épiphaniques. Soudain les choses deviennent miraculeuses, le plus insignifiant prend des proportions… Plaisirs kinesthésiques et sensoriels qu’il convient d’alentir, comme ces activités préprandiales des « heures creuses de la matinée », lorsqu’on écosse les petits pois, mais aussi accès à la transcendance et à l’essence des choses minuscules. On pense à Husserl. Philippe D sait traverser les formes et les rapports pour atteindre la nature intime des choses : le secret d’un couteau, la force pacifiante du petit pois, l’odeur (douloureuse) des pommes, la différence entre le vélo et la bicyclette. Sensualisme démodé ? Aucun savoir constitué ne saurait décrire choses et évènements tels qu’ils sont appréhendés par la voie des sens et de la conscience de Philippe D. La Première Gorgée de Bière et Autres Plaisirs Minuscules, c’est de la phénoménologie appliquée au fil de récits à lire en rêvant du temps retrouvé, à lire lentement afin de ne rien manquer.
dimanche 16 mai 2010
délirium zéro I
1.Limiter la croissance ... option zéro et désarmement...croissance zéro (MIT dans les années 70)
2.Valoriser l’absence ... être(aspirer à)un zéro = être absent... Ø ou symbole arithmétique et linguistique
3.passage,transition ... température zéro
4.aptitude du zéro à s’exprimer : in English = zero , nought , oh , null , cipher , nothing , love , nix and zlich.
5.l’individu broyé,devenu un zéro: Darkness of the moon (Le zéro et l’infini),l’individu n’est rien ; seuls l’histioire et le parti sont quelquechose. Eux seuls ont raison contre l’homme.
Mais ce livre (simple pamphlet romanesque) n’est rien à côté de 1984 d’Orwell, qui lui est quelquechose.(je parle du livre)
6. abolition du passé : En 1975,au Cambodge, les Kmers rouges décretent "l’année zéro" cf F. Ponchaud, Cambodge : année zéro (1978)... Aussi un film : Panic in year zero (à LA après une guerre nucléaire)
7. Programmation de l’avenir :
5,4,3,2,1,0 du compte à rebours et c’est l'élancement de quelquechose.
Le tiers exclu : ce rien qui aspire à devenir quelquechose : le Tiers- Etat du temps de Sieyes, le tiers monde aujourd’hui.
8. xn+ yn+ zn=zn est impossible si n est un entier supérieur à 2 et x,y et z des entiers supérieurs à zéro (c’est clair !) On n’a jamais retrouvé les calculs de Fermat ; c’est seulement en 98 que Andrew Wiles en a exposé la démonstration.
9. Délirons avec Umberto Eco :
La nature a horreur du vide.Tout est séparé, mais tout attire tout (trous noirs,l’eau envahit l’espace sans air ... etc.)
Le néant, le vide,l’absence d’atome ... le O n’est pas imaginable (pauvres de nous)
Le monde est il "plein et fini" ou "vide et infini" ? ...Il est en effet plus facile d’imaginer l’infini car : "il n’est que d’ajouter de la matière là où nous croyons que le monde est fini,alors que : comment imaginer le vide derrière ce qui est fini ?" cf. "L’Ile Du Jour D’Avant" dont l’auteur est très intelligent. Qu’est ce qu’une étendue de rien ? En effet !
Zéro et le temps : Sur Jupiter un jour = une année sur terre….. Temps psychologique : des années subjectivement perdues ne sont plus rien (zéro) à ceux qui les ont subies ...
Le zéro est il Dieu ? Cet être énigmatique en proie à tous les fantasmes ontologiques ...
10. L’art comme "réel-zéro": L’imaginaire en tant que conscience imageante et démarche esthétique "néantise" le réel à l’aide d’analogons. C’est la "re-présentation" d’un réel supposé (inventé) qui se pose comme négation du monde. Mais aussi ...
11. Symbolique de l’absence et du devenir
12. Quand le fleuve est étale ou quand c’est l’étale de pleine mer ou de basse mer……Est-ce rien ou est-ce quelquechose ?
13. Aussi le degré zéro de l’écriture c .a.d. "la littérature vaincue et l’écriture libérée des servitudes de la forme ...style de l’absence qui est presque une absence de style." (Roland Barthes) Dans Télérama (no ?) il est question de la "prose démonétisée des bavardages quotidiens" dont parlait Gustave Moreau, et stigmatisée par Mallarmé : "...aboli bibelot d’inanité sonore." (à suivre)
14. From: Peter Jennings (c31lj@andorra.ad)
Subject: Re: A.Word.A.Day--singularity
15. Astrophysics: A point or region where gravitation forces cause space and time to be infinitely distorted and matter to be infinitely compressed -- the state of matter falling into a black hole. In other words, "where God divided by zero" - usually attributed to Steven Wright, who seems to have said a lot of clever things...
Summertime
"On parlait de ton frère
-C'est exact, on parlait de lui. Tu ne te rappelle pas du dialogue?
- Non.
- C'était pourtant intéressant pour une fois. Dommages que nous soyons tous les deux amnésiques à ce point. Essaie de te rappeler.
- Je te dis que je m'en rappelle pas!"
"Et merde!' se dit – il
'C'est pas demain la veille que je vais l'écrire ce putain de roman, vu que je ne suis même pas capable de me remémorer un dialogue intéressant.' Il chercha partout un stylo et un carnet. 'Je m'rappelle que tu disais que c'était un dialogue intéressant, c'est tout ce que j'me rappelle.' Un stylo mais pas de carnet. Il nota sur la couverture d'une vieille revue. 'Je me rappelle effectivement (il rajouta l'adverbe) que tu disais que c'était un dialogue intéressant.' Ils se turent. Il repensa alors à Norman o' Brown : "Rougir correspond à une douce érection de la tête" "Et si l'érection correspondait à un bleuissement du visage? " Le haut du corps refusant ce défi que le bas lui inflige, perdre conscience, lucidité, se perdre dans la chair lorsqu'on y descend." 'Tout ce chemin parcouru vers le bas!' pensa-t-il. Quelle revanche aussi de l'esprit contemplant les ravages de la sexualité débridée. Le sida a remplacé la syphilis et le gonocoque, mais nous continuons à célébrer le culte du corps. Sournoisement c'est par le haut que s'est affirmé l'exigence d'une sexualité libre, d'une esthétique corporelle…
'Men sana in corpore sano' dit- elle comme si elle avait deviné sa pensée.'Non, ce n'est pas ça.' fit-il.'Le haut et le bas sont irréconciliable. Ou tu baises ou tu sublimes.' 'C'est ça qu'tu écris?'
'Je ne sais pas encore. Il y a aussi le sentiment amoureux, aliénation par le haut. C'est plus compliqué qu'il n'y paraît.'
Le ronronnement du moteur disparut soudain car tous les pizzicati du violon dans le deuxième concerto en si mineur de Paganini s'imposèrent à tout, envahissant complètement et le haut et le bas, donnant à la campagne landaise l'aspect d'une nature en fête. La musique avait relégué tout dialogue et toute pensée au silence d'une délicieuse sous-conversation. Le ciel, les arbres, la vitesse, le temps, ce voyage pour Chamonix qu'ils avaient décidé de faire, tour à tour percés, éclatés, transfigurés et anéantis par le son. Sensualité de cette musique qui leur disait l'indicible, simplifiait tout, égalisait et réconciliait. 'Ca me fait bander.' dit-elle. 'Sublime.'fit-il. Ils écoutèrent sans plus rien dire jusqu'à la fin. She's that girl beside me but she's out of reach se déversa alors brusquement dans la Golf, soudain emplie de blue notes. Lentement, rythmée à la bonne pulsation, l'engin prit la bonne vitesse. Puis le soleil, cent cinquante six fois la note de Ravel, et elle fixant la route pareille à une longue corde qui défilait et s'étendait à l'infini. C'était le pays landais Il reconnut les établissements clos… Vocek, Berg, passacaille… La quatrième scène du premier acte dirigée par Boulez semblait annoncer le chaos final.
Déviation pour Agen, envie de pisser mais il n'y avait pas d'aire de repos. Plus loin encore, peut être. Elle n'arrêtait pas de se plaindre 'C'est fatigant de conduire en plein soleil!' Il ne dit rien.La fille de la radio expliquait : Le procédé de la passacaille a été repris par Chostakovitch dans Lady Macbeth où la mort apparaît dès … Le temps revint et avec lui l'idée fixe. S ne supportait pas, et ne cessait de baisser le volume si bien qu'il rata complètement le passage annoncé par la présentatrice de la mort de la fille à la mort du père, à moins que ce fut l'inverse.
Choc lorsqu'il lui lut ce qui précède. 'T'es qu'un enfoiré! Pour qui i vont m'prendre?…Je te disais que c'était un coca que j'voulais" L'autoroute pour Agen approchait. 'Remarque on aurait pu continuer…. On retourne pas en arrière?' 'Non.' fit-il. 'T'a pas intérêt à te tromper.' La route continuait de défiler. 'C'est qui Conchon?' Il répondit au hasard que c'était une ville sur la carte.' Elle rit 'C'est un château.' De nouveau l'autoroute les prit. Il ferma la vitre. ' Oh! La Baise?! Comment elle s'appelle cette rivière!' La Baise!' Il n'avait rien vu.
"- Voyeuse.' Ironisa –t-il' 'Ya des étrangers qui ont des plaques pas françaises et ils ont un F, arrête de noter tout ce que je dis' Il écrivait comme un forcené avec un stylo dont l'encre n'arrivait pas bien jusqu'à la pointe. Cent cinquante au compteur. Ca filait, mais aucun cowboy à l'horizon. S s'écria subitement :"On doit rentrer dans le massif central. On voit des collines." Ils avaient décidé de traverser ces vieilles montagnes pour rejoindre Chamonix. Il s'arrêta d'écrire et pensa à la lumière blanche formée des innombrables particules d'écume qui l'avaient tant attiré dans les vagues de La Chambre d'amour. Sous les rouleaux, il avait ouvert les yeux et vu des myriades de bulles blanches, et il s'était fondu dans cet écrin de lumière.
Grande frayeur de S à cause des gendarmes au péage . Ils avaient aperçu le radar bien posé au bord de l'autoroute, et S n'en menait pas large. Les deux gendarmes regardèrent avec insistance ce passager en slip qui s'était remis à écrire et qui leur renvoya un regard torve. Ils passèrent.
Arrivés à Aurillac, P téléphona à son frère qu'il n'avait pas vu depuis quinze ans et ils convinrent de se rappeler vers seize heures. La région d'Aurillac, grands espaces aux allures de rocky mountain. A la nuit tombée, ils trouvèrent un Campanil . Ils reprirent la route en direction de la Chaise Dieu dès le lendemain matin tout en regretant de ne pas avoir trouvé un B& B chez l'habitant. La chaleur devint très vite étouffante et ils se tenaient coi . En passant La Chaise Dieu, P se rappela y être déjà passé lorsqu'il vivait avec D, et il éprouva le sentiment étrange d'une douloureuse coincidence. Pourtant là, c'était différent. Il allait voir son frère. Une certaine appréhension le gagnait à mesure qu'ils approchaient de Chamonix. Bien que né à Paris, le frère était devenu encore plus chamoniard que les vrais chamoniards eux mêmes, et au cours des ans il avait acquis une personnalité faite d'un mélange de Falstaff et de Nostromo. Ils se retrouvèrent enfin à la terasse de chez ttt et c'est là que la bière commença à couler à flots...
-C'est exact, on parlait de lui. Tu ne te rappelle pas du dialogue?
- Non.
- C'était pourtant intéressant pour une fois. Dommages que nous soyons tous les deux amnésiques à ce point. Essaie de te rappeler.
- Je te dis que je m'en rappelle pas!"
"Et merde!' se dit – il
'C'est pas demain la veille que je vais l'écrire ce putain de roman, vu que je ne suis même pas capable de me remémorer un dialogue intéressant.' Il chercha partout un stylo et un carnet. 'Je m'rappelle que tu disais que c'était un dialogue intéressant, c'est tout ce que j'me rappelle.' Un stylo mais pas de carnet. Il nota sur la couverture d'une vieille revue. 'Je me rappelle effectivement (il rajouta l'adverbe) que tu disais que c'était un dialogue intéressant.' Ils se turent. Il repensa alors à Norman o' Brown : "Rougir correspond à une douce érection de la tête" "Et si l'érection correspondait à un bleuissement du visage? " Le haut du corps refusant ce défi que le bas lui inflige, perdre conscience, lucidité, se perdre dans la chair lorsqu'on y descend." 'Tout ce chemin parcouru vers le bas!' pensa-t-il. Quelle revanche aussi de l'esprit contemplant les ravages de la sexualité débridée. Le sida a remplacé la syphilis et le gonocoque, mais nous continuons à célébrer le culte du corps. Sournoisement c'est par le haut que s'est affirmé l'exigence d'une sexualité libre, d'une esthétique corporelle…
'Men sana in corpore sano' dit- elle comme si elle avait deviné sa pensée.'Non, ce n'est pas ça.' fit-il.'Le haut et le bas sont irréconciliable. Ou tu baises ou tu sublimes.' 'C'est ça qu'tu écris?'
'Je ne sais pas encore. Il y a aussi le sentiment amoureux, aliénation par le haut. C'est plus compliqué qu'il n'y paraît.'
Le ronronnement du moteur disparut soudain car tous les pizzicati du violon dans le deuxième concerto en si mineur de Paganini s'imposèrent à tout, envahissant complètement et le haut et le bas, donnant à la campagne landaise l'aspect d'une nature en fête. La musique avait relégué tout dialogue et toute pensée au silence d'une délicieuse sous-conversation. Le ciel, les arbres, la vitesse, le temps, ce voyage pour Chamonix qu'ils avaient décidé de faire, tour à tour percés, éclatés, transfigurés et anéantis par le son. Sensualité de cette musique qui leur disait l'indicible, simplifiait tout, égalisait et réconciliait. 'Ca me fait bander.' dit-elle. 'Sublime.'fit-il. Ils écoutèrent sans plus rien dire jusqu'à la fin. She's that girl beside me but she's out of reach se déversa alors brusquement dans la Golf, soudain emplie de blue notes. Lentement, rythmée à la bonne pulsation, l'engin prit la bonne vitesse. Puis le soleil, cent cinquante six fois la note de Ravel, et elle fixant la route pareille à une longue corde qui défilait et s'étendait à l'infini. C'était le pays landais Il reconnut les établissements clos… Vocek, Berg, passacaille… La quatrième scène du premier acte dirigée par Boulez semblait annoncer le chaos final.
Déviation pour Agen, envie de pisser mais il n'y avait pas d'aire de repos. Plus loin encore, peut être. Elle n'arrêtait pas de se plaindre 'C'est fatigant de conduire en plein soleil!' Il ne dit rien.La fille de la radio expliquait : Le procédé de la passacaille a été repris par Chostakovitch dans Lady Macbeth où la mort apparaît dès … Le temps revint et avec lui l'idée fixe. S ne supportait pas, et ne cessait de baisser le volume si bien qu'il rata complètement le passage annoncé par la présentatrice de la mort de la fille à la mort du père, à moins que ce fut l'inverse.
Choc lorsqu'il lui lut ce qui précède. 'T'es qu'un enfoiré! Pour qui i vont m'prendre?…Je te disais que c'était un coca que j'voulais" L'autoroute pour Agen approchait. 'Remarque on aurait pu continuer…. On retourne pas en arrière?' 'Non.' fit-il. 'T'a pas intérêt à te tromper.' La route continuait de défiler. 'C'est qui Conchon?' Il répondit au hasard que c'était une ville sur la carte.' Elle rit 'C'est un château.' De nouveau l'autoroute les prit. Il ferma la vitre. ' Oh! La Baise?! Comment elle s'appelle cette rivière!' La Baise!' Il n'avait rien vu.
"- Voyeuse.' Ironisa –t-il' 'Ya des étrangers qui ont des plaques pas françaises et ils ont un F, arrête de noter tout ce que je dis' Il écrivait comme un forcené avec un stylo dont l'encre n'arrivait pas bien jusqu'à la pointe. Cent cinquante au compteur. Ca filait, mais aucun cowboy à l'horizon. S s'écria subitement :"On doit rentrer dans le massif central. On voit des collines." Ils avaient décidé de traverser ces vieilles montagnes pour rejoindre Chamonix. Il s'arrêta d'écrire et pensa à la lumière blanche formée des innombrables particules d'écume qui l'avaient tant attiré dans les vagues de La Chambre d'amour. Sous les rouleaux, il avait ouvert les yeux et vu des myriades de bulles blanches, et il s'était fondu dans cet écrin de lumière.
Grande frayeur de S à cause des gendarmes au péage . Ils avaient aperçu le radar bien posé au bord de l'autoroute, et S n'en menait pas large. Les deux gendarmes regardèrent avec insistance ce passager en slip qui s'était remis à écrire et qui leur renvoya un regard torve. Ils passèrent.
Arrivés à Aurillac, P téléphona à son frère qu'il n'avait pas vu depuis quinze ans et ils convinrent de se rappeler vers seize heures. La région d'Aurillac, grands espaces aux allures de rocky mountain. A la nuit tombée, ils trouvèrent un Campanil . Ils reprirent la route en direction de la Chaise Dieu dès le lendemain matin tout en regretant de ne pas avoir trouvé un B& B chez l'habitant. La chaleur devint très vite étouffante et ils se tenaient coi . En passant La Chaise Dieu, P se rappela y être déjà passé lorsqu'il vivait avec D, et il éprouva le sentiment étrange d'une douloureuse coincidence. Pourtant là, c'était différent. Il allait voir son frère. Une certaine appréhension le gagnait à mesure qu'ils approchaient de Chamonix. Bien que né à Paris, le frère était devenu encore plus chamoniard que les vrais chamoniards eux mêmes, et au cours des ans il avait acquis une personnalité faite d'un mélange de Falstaff et de Nostromo. Ils se retrouvèrent enfin à la terasse de chez ttt et c'est là que la bière commença à couler à flots...
Five minutes at the casino
It was four when she entered the premises. She was full of hope and joy although a little bit apprehensive of what was going to happen this time. Everything was all right with Alice; she was with her father on the beach. They were probably in the waves now, unless she was building her usual sand castle and her father reading his newly acquired book. She went directly to the cash counter to change her money and get the fake coins. She decided to start with was the machine located at the far end of the room. Few people usually ventured to go that far. "I'll be safe and quiet," she thought. She began inserting the coins into the three-cent gamble flamboyant cube. A few minutes later the five red stars appeared on the screen and she could hear the sound of hundreds of coins going down the bowl at the bottom of the machine. "Good start," she thought. She took all the money and decided to try a new game with another machine.
She paced the room to and fro and finally stopped behind an old lady who was franctically pulling the handle of a multicolour Five Star machine. Sophie looked for a while in the secret hope that the lady would go. Machines usually start to yield after a long period of gamblers' unsuccess, and Sophie felt that this particular machine would yield if only the old lady went away and she could take her place at the handle. She came nearer the old lady and casually remarked: "Doesn't give today. Does it?" The old lady seemed delighted that a stranger spoke to her and looked at Sophie. "I have been trying this one for an hour now and it doesn't work," she sighed. "How much did you fill her up?" perniciously asked Sophie. The old lady wouldn't say an exact figure and contented herself in saying :"A lot my dear, a lot more than you can figure out." Sophie knew what she wanted to know. The machine was filled up and it should normally yield. If only the old lady stopped she could replace her and, well, who knows…?
After a while, the old lady was short of coins and she had to stop her gamble, very dépitée for not having cropped even a single coin although she had been on this machine since the opening hour. Sophie inserted three coins, took hold of the handle and pulled it gently, with care and attention, almost with love. Her gesture had something sensual about it. The old lady who was standing nearby and looking at her sub got suddenly green. The clinking sound of descending coins was heard. Sophie had won the five stars again.
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